Présentation

18 Mars 1942.
Le bombardier B-25 attendait, juste en arrière de l'ilot. Les moteurs tournaient au ralentit, le pilote avait les yeux rivés sur la passerelle aviation, trente mètres à sa droite. Un officier apparut enfin et agita un drapeau blanc. Le pilote réagit immédiatement : il poussa les deux moteurs de 1700cv chacun à fond, tout en maintenant les freins de parking bloqués. Le B-25 vibrait. Le copilote, nerveux, essuyait la sueur qui coulait de son front. C'était la première fois qu'il faisait ça. C'était totalement dingue. Quelques dizaines de mètres devant lui seulement, la proue du Hornet plongeait dans les vagues, puis remontait, dans un mouvement irrégulier de va et viens. Le moteur de gauche chauffait plus vite que le droit. Trop tard pour vérifier. Enfin, le pilote lâcha les freins. Le B-25 accéléra lentement, passa devant l'ilot à la vitesse d'à peine 50km/h, puis prit de la vitesse. Dans le nez de l'appareil, le bombardier voyait la mer se rapprocher devant lui. Enfin, l'appareil arriva au bout du pont. Le bombardier ferma les yeux tandis que le copilote priait. L'appareil tomba de quelques mètres, se stabilisa trois mètres au-dessus de l'eau puis commença à prendre de l'altitude. Le Lt-Colonel Doolittle passa les commandes au copilote et regarda les autres avions décoller un par un, tous les seize. Enfin, ils mirent tous cap à l'ouest. Cap sur Tokyo.

Une des conséquences immédiates de ce raid fut qu'une partie du haut état-major nippon prit conscience que la guerre n'était pas encore gagnée. Des mesures furent prises pour contrer d'autres raids éventuels, mais l'état-major était plus inquiet de la situation en Indonésie. Les forces alliées commençaient à contre-attaquer. Il fallait réagir.

Mais, comme souvent, la paperasse fit trainer les choses. Les autres commandements n'étaient pas prêts à céder leurs précieux navires à une nouvelle flottille. C'est seulement en novembre 1942 que la décision de créer une flottille responsable des opérations au large de l'Indonésie en particulier fut entérinée. Mais la situation avait changé, entre-temps : le Japon ne perdait pas, mais il ne gagnait pas. Et c'était bien là le problème.

L'amiral Yamamoto vint en personne encourager les quelques capitaines qui avaient été choisis pour former la nouvelle flottille. Un compromis avait été trouvé à l'état-major, après des discussions pour le moins animées : on enverrait de jeunes capitaines, mais prometteurs. En effet, les autres flottilles refusaient de ne céder ne serais-ce qu'un capitaine expérimenté, et s'accrochaient au moindre destroyer. C'est ainsi que la toute jeune flottille naquit avec quelques vedettes lance-torpilles et autres torpilleurs.
Les jeunes capitaines de la Daisan Kantai "Asakaze" compensèrent leur manque d'expérience par un enthousiasme débordant. Ils surmontèrent même le légendaire obstacle de la paperasse administrative, et ne tardèrent pas à entrer en scène.

Actuellement, la flottille est en pleine montée en puissance. D'ici quelques semaines, elle passera à l'offensive.

Toute candidature sérieuse est la bienvenue.